Gaz de Bordeaux, fournisseur exclusif de gaz dans la capitale girondine et sa métropole, est au centre des préoccupations des consommateurs à la suite de la fin des tarifs réglementés. Malgré la libéralisation du marché en 2007, la société a réussi à maintenir son monopole, surtout sur le segment résidentiel.
En septembre 2022, l’annonce de tarifs prohibitifs a intensifié les inquiétudes déjà existantes, qui ont été exacerbées par une amende d’un million d’euros infligée par l’Autorité de la concurrence pour abus de position dominante en octobre de la même année.
Face à ces défis, et à l’approche de la fin des tarifs réglementés sur le gaz, Gaz de Bordeaux a élaboré un plan pour l’avenir.
A partir du 1er juillet, l’entreprise prévoit de migrer une grande partie de ses clients vers une offre de marché, qui sera ajustée en fonction de l’indice d’évolution recommandé par la Commission de régulation de l’énergie (CRE).
Par ailleurs, la société n’offrira plus de contrats à prix fixe à ses clients, mais introduira une offre de “bouclier tarifaire” qui sera en vigueur jusqu’à la fin de l’année 2023. Cyril Vincent, le directeur général de Gaz de Bordeaux, a assuré que lorsque le bouclier tarifaire ne sera plus en place, l’entreprise sera en mesure de proposer différents types de prix à ses clients.
En dépit de la tension actuelle et des inquiétudes exprimées par les consommateurs, Gaz de Bordeaux s’efforce d’assurer une transition en douceur vers une structure de prix plus flexible et de maintenir la confiance de ses clients. L’entreprise est toutefois confrontée à des défis significatifs, notamment en raison de son statut de monopole et des accusations d’abus de position dominante. Il reste à voir comment elle naviguera dans ce contexte changeant et comment ses clients réagiront à ces changements.
Source : Le Monde