L’Italie s’oriente de plus en plus vers un possible retour à l’énergie nucléaire, comme en témoigne l’approbation d’une motion en ce sens par la Chambre des députés le 9 mai. Ce vote renforce la position pro-nucléaire de la présidente du conseil, Giorgia Meloni, et suggère une évolution du débat politique sur l’énergie nucléaire en Italie.
En dépit de la décision de renoncer à l’énergie nucléaire à la suite de référendums en 1987 et 2011, le pays envisage désormais de construire de nouvelles centrales nucléaires.
La motion approuvée par la Chambre des députés encourage le gouvernement à envisager l’inclusion de l’énergie nucléaire dans le mix énergétique national comme source d’énergie alternative et propre, et promeut le développement de partenariats internationaux en matière de production nucléaire.
Une déclaration conjointe franco-italienne a même évoqué la possibilité d’une telle collaboration. De plus, EDF, le principal électricien français, a récemment signé une lettre d’intention avec Ansaldo, un acteur italien de l’industrie nucléaire, en vue d’une collaboration sur le développement du nouveau nucléaire en Europe.
Il semble que l’opinion publique en Italie se soit adoucie à l’égard du nucléaire, avec une récente étude montrant que près de la moitié des personnes interrogées sont maintenant favorables à la construction de centrales nucléaires. De plus, l’Italie a rejoint l’alliance pro-nucléaire de l’UE, lancée par la France, ce qui renforce encore plus son engagement envers l’énergie nucléaire.
L’Italie semble prête à réexaminer l’énergie nucléaire comme partie intégrante de son mix énergétique, malgré les décisions passées de s’en éloigner. Cette évolution est soutenue par un changement d’attitude dans l’opinion publique et par la coopération internationale, notamment avec la France. Cependant, il reste à voir comment ces plans se concrétiseront dans le futur.
Source : Le Monde