La France prévoit une augmentation significative de ses besoins en électricité d’ici 2030. Selon RTE, le gestionnaire de réseau électrique français, la consommation électrique attendue pour 2050 pourrait être atteinte dès 2030-2035. Ces nouvelles prévisions sont le résultat d’une réévaluation des besoins suite à l’agression russe en Ukraine et aux objectifs plus ambitieux de l’UE en matière d’énergies renouvelables.
Dans un scénario où la France parvient à décarboner son économie et à réindustrialiser, la consommation d’électricité pourrait atteindre entre 580 et 640 TWh d’ici 2030-2035. Ce changement de trajectoire nécessiterait des actions dans quatre domaines clés identifiés par RTE : la sobriété énergétique, l’efficacité énergétique, le nucléaire et les énergies renouvelables.
La France vise à réduire sa consommation d’énergie de 40 % d’ici 2050 par rapport à 2022, passant d’environ 1600 TWh à 930 TWh.
Cette réduction serait compensée par une augmentation de l’utilisation d’énergies bas carbone, telles que l’électricité nucléaire et les énergies renouvelables. Le nucléaire pourrait représenter plus de la moitié de la production d’électricité en 2030, avec une estimation de 350 à 360 TWh. Les énergies renouvelables pourraient produire entre 250 et 300 TWh d’électricité par an d’ici 2035, soit deux à trois fois plus qu’actuellement. Cependant, ces perspectives optimistes restent sujettes à confirmation.
Les chercheurs soulignent les incertitudes liées à l’instabilité du système énergétique européen, notamment en ce qui concerne la part du gaz, de l’hydrogène et des carburants de synthèse dans le mix énergétique futur. De plus, des défis tels que la flexibilité, le stockage et le renforcement des interconnexions devront être relevés pour assurer l’équilibre entre l’offre et la demande.
Le bilan prévisionnel de RTE, qui sera présenté en septembre 2023, abordera ces questions et fournira des éclaircissements supplémentaires sur les futurs défis et opportunités de l’électricité en France.
Source : Euractiv
