Selon les récentes données de l’Insee, le déficit public français a atteint un niveau sans précédent en 2023, s’élevant à 5,5 % du Produit Intérieur Brut (PIB), soit un total de 154 milliards d’euros. Ce chiffre dépasse nettement les anticipations initiales, signifiant un dérapage majeur par rapport aux projections du gouvernement.
Des Prévisions Budgétaires Dépassées
Initialement, le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, avait tablé sur un déficit public de -4,9 % pour l’année 2023, une estimation déjà supérieure au déficit de -4,8 % enregistré en 2022.
Cependant, la réalité s’est révélée plus difficile avec un ralentissement significatif des recettes, qui n’ont augmenté que de 2,0 % contre 7,4 % l’année précédente, et une baisse du taux de prélèvements obligatoires à 43,5 % du PIB.
Analyse des Dépenses Publiques
Les dépenses ont continué de croître modérément à 3,7 %, restant ainsi élevées à 57,3 % du PIB, un niveau toujours supérieur à celui d’avant la crise sanitaire de 55,2 % en 2019. Quant à l’endettement public, il s’est établi à 110,6 % du PIB, en légère diminution par rapport aux 111,9 % de fin 2022, mais bien au-dessus des 97,9 % de 2019.
Réactions et Mesures Envisagées
Face à cette situation, Bruno Le Maire a exprimé une nouvelle prudence, en réaffirmant l’objectif de réduire le déficit sous la barre des 3 % d’ici la fin du quinquennat, sans pour autant envisager d’augmenter les impôts. Le ministre prône une réduction urgente des dépenses publiques, incluant les dépenses de l’État, les dépenses sociales et celles des collectivités locales.
De plus, il a évoqué la possibilité d’ajuster le cadre fiscal en prolongeant pour une année la contribution sur les rentes inframarginales (CRIM) affectant les producteurs d’électricité.
En bref, ce dépassement significatif du déficit public en 2023 met en lumière les défis économiques auxquels la France est confrontée, notamment en matière de gestion des finances publiques. Les autorités semblent désormais concentrées sur des mesures de contrôle des dépenses et de réajustements fiscaux pour corriger la trajectoire budgétaire, tout en préservant l’engagement de ne pas augmenter les charges fiscales pour les citoyens et les entreprises.
Source : Opéra Energie