Selon un récent rapport publié par RTE, le gestionnaire du réseau électrique français, la consommation d’électricité en France a connu une baisse significative durant les mois de novembre et décembre 2023.
Cette réduction, estimée entre 7% et 8%, est comparée à la même période sur les cinq années précédant la crise énergétique (2014-2019).
Cette diminution est principalement attribuée à plusieurs facteurs liés à la conjoncture économique et énergétique actuelle. L’inflation et les prix élevés de l’énergie, exacerbés par la crise, ont poussé tant les entreprises que les particuliers à chercher des moyens de réduire leur consommation d’énergie. Cette tendance a été particulièrement notable depuis l’automne 2022 et s’est confirmée en janvier 2023, lorsqu’une vague de froid a entraîné une consommation de 83 à 84 gigawatts (GW), alors qu’elle aurait probablement atteint 90 GW dans des conditions météorologiques similaires avant la crise.
En dépit de ces défis, la France bénéficie actuellement d’une situation relativement stable en termes de sécurité d’approvisionnement électrique. Cela est dû en grande partie à la disponibilité accrue de son parc nucléaire, avec 47 réacteurs sur 56 en fonctionnement au 9 janvier.
Cette disponibilité marque un retour à un niveau élevé après la crise de la corrosion sous contrainte qui avait affecté de nombreux réacteurs fin 2021.
En outre, d’autres sources de production d’énergie affichent également des performances robustes. La production hydraulique est supérieure aux moyennes historiques, la production éolienne est abondante, et l’approvisionnement en gaz est bien maîtrisé. Ces facteurs ont contribué à renforcer la position de la France en tant que pays exportateur d’électricité ces derniers mois, malgré une avarie sur une interconnexion avec la Grande-Bretagne.
Il est également important de noter que, avec le retrait progressif du bouclier tarifaire prévu pour 2024, cette tendance à la baisse de la consommation pourrait s’accentuer. Ce retrait pourrait encourager davantage d’économies d’énergie alors que les consommateurs s’adapteront à des coûts énergétiques potentiellement plus élevés. Cette adaptation est cruciale pour la transition vers une consommation plus durable et une plus grande autonomie énergétique en France.
Source : Opéra Energie
