La COP 28 à Dubaï a marqué un tournant décisif dans la lutte contre le changement climatique avec l’adoption d’un accord pour diminuer progressivement l’usage des énergies fossiles.
La conférence, qui s’est déroulée du 30 novembre au 12 décembre, a vu les 200 états participants s’unir autour d’une résolution visant à accélérer la transition énergétique de manière juste et équilibrée.
Un Accord Innovant et Nécessaire
Le texte final, qualifié de “décision historique” par l’hôte de l’événement, le Sultan Al Jaber, promeut une transition des énergies fossiles visant la neutralité carbone d’ici 2050. Cet engagement inclut pour la première fois non seulement le charbon, mais également le pétrole et le gaz, élargissant ainsi le spectre des combustibles fossiles concernés.
Réactions et Implications
Les réactions des ONG, bien que prudentes, reconnaissent l’importance de cette avancée. Caroline Brouillette de Action Climat Canada a noté que bien que ce ne soit pas une “promesse historique”, l’accord envoie un “signal important”. L’absence de mention d’une sortie totale des fossiles reste toutefois une source d’inquiétude pour des organisations comme le WWF.
Un Consensus Malgré les Défis
La réussite de cet accord repose sur une formulation suffisamment ambiguë pour rallier les points de vue divergents, notamment ceux des pays producteurs de pétrole. Cette stratégie a permis d’éviter les blocages, malgré les pressions initiales de l’OPEP et des résistances prévues de la part de l’Arabie Saoudite et de l’Inde.
Des Divergences sur les Solutions Techniques
L’accord encourage également le développement d’énergies renouvelables et l’amélioration de l’efficacité énergétique. Cependant, il promeut aussi le captage et le stockage du carbone, une approche soutenue par les pays pétroliers mais critiquée par de nombreuses ONG comme une “distraction dangereuse”.
En résumé, la COP 28 a posé des jalons significatifs pour la réduction des énergies fossiles dans une démarche globale et concertée. Cet accord représente une étape clé vers une transformation énergétique mondiale, bien que son application et son efficacité restent à surveiller de près.
Source : Opéra Energie