Sous la direction de son président Luc Rémont, EDF s’est fixé un défi ambitieux : construire des réacteurs nucléaires en moins de six ans, soit 70 mois. Cette décision marque une réduction significative par rapport aux prévisions initiales qui envisageaient neuf ans pour le premier réacteur.
Inspirée par le modèle chinois, cette accélération vise à renforcer la compétitivité de la filière nucléaire française.
Cependant, cette ambition soulève des questions. Bien que la Société française de l’énergie nucléaire, représentée par Valérie Faudon, soutienne cet objectif, elle reconnaît que sa réalisation reste à prouver. EDF est encore confrontée à des retards importants, comme en témoignent les projets de Flamanville et Hinkley Point, où les délais ont largement dépassé les prévisions.
Malgré une dette en baisse, EDF fait face à des défis financiers en raison de la chute des prix de l’électricité, ce qui pourrait peser sur les investissements nécessaires à ce programme. Le succès de ce projet pourrait redorer le blason industriel d’EDF, tandis qu’un échec pourrait accentuer les doutes concernant la fiabilité de la filière nucléaire française.
Source : Euractiv