La Chine détient une avance stratégique d’au moins 15 ans dans l’extraction et le traitement des matières premières critiques nécessaires à l’industrie à zéro émission nette, selon un expert. Malgré les efforts de l’Union européenne (UE) pour garantir l’accès à ces matières premières, la Chine reste largement en tête.
L’Europe a récemment présenté une réglementation sur les matières premières critiques afin de garantir son autonomie stratégique. Cependant, l’UE fait face à des défis pour atteindre ses objectifs, notamment en raison de sa dépendance aux importations et de sa capacité limitée à extraire les matières premières nécessaires.
La demande de minéraux essentiels tels que le graphite, le lithium et le cobalt devrait augmenter de manière exponentielle d’ici à 2050, selon la Banque mondiale. Alors que la Chine détient un quasi-monopole sur l’extraction et le traitement de ces matières premières, l’Europe importe actuellement la plupart de ses besoins, avec des taux de dépendance élevés.
La règlementation européenne prévoit que d’ici à 2030, 10 % de la demande de matières premières de l’UE devra provenir de l’exploitation minière sur son propre territoire, tandis que 15 % devra être issu du recyclage et que 40 % devra être transformé en Europe. Cependant, il est peu probable que des capacités minières supplémentaires soient développées à court terme en Europe.
Afin de renforcer sa résilience et de se prémunir contre d’éventuelles pénuries, l’UE vise à ne pas dépendre à plus de 65 % d’un seul pays. Cela nécessiterait une diversification significative de la chaîne de valeur de l’UE.
En conclusion, la Chine est en avance de 15 ans dans le domaine des matières premières critiques, tant dans l’extraction que dans le traitement, ce qui lui confère une position dominante. L’Europe fait face à des défis pour atteindre ses objectifs d’autonomie, étant fortement dépendante des importations. Diversifier la chaîne de valeur et développer des capacités minières supplémentaires sont des enjeux majeurs pour l’UE dans sa transition vers une industrie à zéro émission nette.
Source : Euractiv