La question des prix de l’électricité est sur toutes les lèvres en Europe, avec la France en première ligne.
Contexte : Une proposition de refonte du marché de l’électricité a été avancée par la Commission européenne. La France, quant à elle, défend la possibilité d’avoir des contrats spéciaux sur ses installations nucléaires existantes pour garantir des prix raisonnables aux consommateurs.
Problématique en France : Tout en négociant à Bruxelles, la France doit également composer avec EDF, son principal fournisseur d’énergie nucléaire. Le récent directeur d’EDF, Luc Rémont, semble avoir une vision différente de celle de la France en ce qui concerne les tarifs de l’électricité.
L’enjeu des contrats d’écart compensatoire (CfD) : Ces contrats sont un moyen de stabiliser les prix de vente de l’électricité. Si le prix de vente est trop bas, l’État compense la différence, et si c’est trop élevé, c’est le producteur qui paie l’État. La France souhaite que ses installations nucléaires bénéficient de ces contrats, mais d’autres États membres de l’UE y voient un risque pour la concurrence.
Les raisons de la France : Pour Paris, ces CfD sur le nucléaire garantiraient une concurrence saine sur le marché de l’électricité français, un rôle actuellement joué par un autre dispositif, l’ARENH, qui doit prendre fin en 2025.
Désaccord avec EDF : Rémont, le chef d’EDF, n’est pas favorable à ces CfD ni à une régulation des prix de l’électricité nucléaire. Malgré cela, le gouvernement français envisage de réguler les prix à environ 60-70 €/MWh, alors que Rémont préférerait 120 €/MWh.
Situation actuelle : Le gouvernement français, sous l’impulsion du président Macron, cherche des solutions pour réduire les prix de l’électricité. Cependant, les désaccords avec EDF et les négociations à venir à Bruxelles rendent la situation complexe.
En résumé, la France est engagée dans une course contre la montre pour trouver un équilibre entre ses obligations européennes, les attentes des consommateurs et les intérêts de ses producteurs d’électricité.
Source : Euractiv