EDF a récemment obtenu des prêts bancaires verts d’un montant total de 5,8 milliards d’euros, accordés par des institutions financières telles que BNP Paribas, Bank of America et Crédit Agricole CIB. Ces prêts, d’une durée de trois à cinq ans, constituent une première pour EDF. L’entreprise les utilisera pour financer la modernisation de ses réacteurs nucléaires en France, prolongeant ainsi leur durée de vie au-delà de 60 ans.
Le cadre du Green Financing Framework
Ces investissements s’inscrivent dans le Green Financing Framework d’EDF, une initiative alignée avec la taxonomie verte européenne. Ce système vise à orienter les capitaux privés vers des projets durables, dont le nucléaire fait désormais partie depuis sa classification en tant qu’énergie durable par le Parlement européen en juillet 2022.
Un besoin d’investissement pour un avenir énergétique décarboné
EDF fait face à un défi majeur : financer son programme de grand carénage, lancé en 2015 pour moderniser ses centrales nucléaires, avec un coût total estimé à 66 milliards d’euros. Ce programme, qui s’étend jusqu’en 2028, s’inscrit dans la stratégie plus large de la France visant à construire de nouveaux réacteurs et à prolonger l’exploitation des installations existantes afin d’assurer une production d’électricité décarbonée.
Cependant, avec une dette actuelle de 54,4 milliards d’euros, EDF doit gérer ces besoins financiers considérables tout en maintenant la stabilité de son parc nucléaire, composé de 56 réacteurs.
Un pas vers la durabilité malgré les défis financiersEn contractant ces prêts verts, EDF aligne ses efforts de modernisation sur les critères européens de durabilité. Ces fonds soutiennent le grand carénage, un programme essentiel pour prolonger la vie des réacteurs et répondre aux ambitions de la France en matière de production d’électricité décarbonée, malgré une dette colossale.
Source : Opéra Energie