L’Union européenne a adopté une réforme qui permettra d’ajouter des objectifs d’indépendance énergétique au fonds de relance de 800 milliards d’euros NextGenerationEU adopté il y a deux ans pour faire face à la pandémie de Covid-19.
Cette réforme, qui s’appuie sur le programme REPowerEU de la Commission européenne adopté en mai dernier en réponse à l’invasion de l’Ukraine par la Russie, vise à renforcer l’autonomie stratégique de l’Union européenne en diversifiant ses approvisionnements énergétiques et en mettant fin à sa dépendance aux importations de combustibles fossiles russes. Les États membres pourront ajouter un nouveau chapitre REPowerEU à leurs plans nationaux de relance et de résilience (PRR) couverts par NextGenerationEU.
Pour être éligibles, 37 % du budget devra être consacré aux « dépenses vertes ».
Le plan REPowerEU est principalement axé sur le déploiement des énergies renouvelables, avec de nouvelles dispositions rendant les toits solaires obligatoires dans les nouveaux bâtiments, ainsi que des mesures visant à renforcer l’efficacité énergétique et la capacité de stockage de l’énergie.
En outre, plus d’un tiers des dépenses doivent être affectées à des projets transfrontaliers qui sont « définis de manière large » pour inclure également les énergies renouvelables et les projets d’efficacité énergétique, car ils améliorent la sécurité d’approvisionnement « et ont donc une nature transfrontalière ».
Les États membres de l'UE sont invités à envoyer leurs plans de relance nationaux actualisés avec les chapitres REPowerEU avant le 31 avril.
Le plan REPowerEU comprend également un financement d’environ 10 milliards d’euros pour les infrastructures gazières manquantes et jusqu’à 2 milliards d’euros pour les infrastructures pétrolières, afin de mettre un terme aux importations de pétrole russe en Europe. Toutefois, ces dépenses sont assorties d’un certain nombre de restrictions, par exemple, les infrastructures de combustibles fossiles ne peuvent pas représenter plus de 30 % des dépenses globales de REPowerEU.
Des subventions supplémentaires d’un montant de 20 milliards d’euros seront mises à disposition pour financer l’abandon des combustibles fossiles russes.