Le Parlement européen a récemment voté pour intégrer l’énergie nucléaire dans la catégorie des technologies vertes. Cette décision, visant à renforcer la compétitivité de l’Europe face à des acteurs mondiaux comme la Chine et les États-Unis, s’inscrit dans une démarche de décarbonation. Elle ouvre la voie à des mesures réglementaires plus souples et à un soutien financier accru pour les industries nucléaires.
Bien que cette décision n’ait pas un impact direct sur la réglementation nationale du secteur, elle représente un tournant politique et symbolique significatif.
Le projet de règlement, présenté initialement en mars, met l’accent sur l’importance de technologies à émissions nulles de gaz à effet de serre pour atteindre la neutralité carbone d’ici 2050. L’UE envisage d’atteindre 40 % de la production énergétique européenne via ces technologies d’ici 2030.
Les négociations avec les États membres sont en cours pour finaliser cette proposition. Les futurs réacteurs nucléaires, tels que les réacteurs de quatrième génération et les petits réacteurs modulaires, sont particulièrement visés par ce changement. Les eurodéputés ont également encouragé les États membres à choisir librement les technologies zéro émission à privilégier, tout en simplifiant les procédures administratives et en offrant des facilités de financement pour les industries stratégiques.
Cette évolution marque une étape importante pour l’UE, non seulement dans sa lutte contre le changement climatique, mais aussi dans la consolidation de son autonomie énergétique.
Source : Le Monde