L’économie européenne a enregistré une croissance au deuxième trimestre 2024, avec une hausse de 0,3 % du PIB de la zone euro par rapport aux trois mois précédents, selon Eurostat. Ce résultat dépasse les prévisions des analystes, qui tablaient sur une croissance de 0,2 %.
Ce rebond fait suite à une progression similaire au premier trimestre, marquant une sortie de la stagnation économique observée l’année dernière.
Cependant, des divergences importantes existent entre les économies des pays membres. L’Allemagne, par exemple, a vu son PIB reculer de 0,1 % en raison des difficultés persistantes de son industrie, affectée par des coûts énergétiques élevés. En revanche, la France a affiché une croissance de 0,3 %, tandis que l’Espagne s’est distinguée avec un taux de 0,8 %, l’un des plus élevés en Europe.
Malgré ces signes positifs, l’économie européenne reste en retrait par rapport aux États-Unis et à la Chine, où la croissance du PIB a atteint 0,7 % au deuxième trimestre. Le Fonds monétaire international (FMI) prévoit une croissance de 0,9 % pour la zone euro en 2024, contre 2,6 % pour les États-Unis et 5 % pour la Chine.
Les perspectives pour le second semestre sont assombries par des indicateurs moins encourageants, tels que l’indice PMI de juillet, qui révèle une quasi-stagnation de l’activité du secteur privé. Bien que les Jeux olympiques en France puissent apporter un léger coup de pouce à la croissance, cet effet devrait être temporaire.
Face à ces défis, certains experts anticipent une possible baisse des taux d’intérêt par la Banque centrale européenne (BCE) pour stimuler l’économie. Toutefois, la BCE reste prudente, préférant s’assurer que l’inflation, qui était de 2,5 % en juin, soit bien maîtrisée avant d’envisager une telle mesure.
Le faible taux de chômage de 6,4 % dans la zone euro, bien que positif, soulève des préoccupations quant aux pénuries de main-d’œuvre, qui pourraient freiner la reprise économique. L’incertitude demeure donc quant à l’évolution de l’économie européenne dans les mois à venir.
Source : Opéra Energie