Le bouleversement climatique ne cesse d’impacter la santé humaine : Pollution de l’air, émergence de virus, famines, tous demandent une révision de nos systèmes de santé pour intégrer la dimension climatique.
Lors du One Health Forum à Lyon, Agnès Soucat, représentante de l’Agence française de développement (AFD), a souligné l’origine sauvage de nombreux virus, comme le sida, Ebola et le Coronavirus. Ce forum vise à accentuer la compréhension du lien entre l’homme et la nature.
Le XXème siècle a été marqué par des avancées technologiques médicales, négligeant la relation essentielle entre l’homme et son environnement. La pandémie de Covid-19 a été un rappel brutal de cette interdépendance. Comme l’indique Mme Soucat, des phénomènes tels que les pandémies sont exacerbés par les changements climatiques.
Les alertes récentes concernant les cas de paludisme aux États-Unis en sont un exemple.
Le changement climatique, en augmentant les vagues de chaleur et les inondations, favorise aussi la multiplication des moustiques vecteurs de maladies, d’après le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies. Sans oublier la menace de la pollution atmosphérique, responsable de nombreuses maladies chroniques.
L’Union Européenne s’efforce de répondre à ces enjeux. Récemment, le Conseil de l’UE a mis en avant une nouvelle recommandation visant à lutter contre la résistance aux antimicrobiens, qui coûte annuellement 1,1 milliard d’euros aux systèmes de santé. L’UE vise également une réduction de la consommation d’antibiotiques de 20 % d’ici 2030 et une réduction des émissions de gaz à effet de serre de 55 % d’ici à 2030.
Cependant, selon Mme Soucat, il est essentiel d’accélérer les actions, car la liaison entre la santé et le climat n’en est qu’à ses prémices.
Source : Euractiv
