Les chefs d’entreprise prévoient un printemps compliqué en espérant une possible diminution de l’inflation. D’après l’INSEE, en avril 2023, le climat des affaires s’est détérioré pour la seconde fois d’affilée (-1,2 point) et se rapproche de son niveau de septembre 2022, en plein cœur de la crise énergétique.
Ce déclin du climat des affaires est principalement dû à la dégradation de la conjoncture dans les secteurs des services et de l’industrie.
L’industrie française en difficulté
L’agroalimentaire est particulièrement touché, « L’indicateur, déjà inférieur à sa moyenne le mois dernier, perd six points et atteint son niveau le plus bas depuis janvier 2021. » indique l’INSEE. Le climat des affaires se dégrade également dans le secteur de la plasturgie, où l’indicateur synthétique atteint son niveau le plus bas depuis juin 2020, et, dans une moindre mesure, dans la métallurgie et la chimie. Rappelons que cet indicateur, utilisé par l’INSEE pour évaluer le climat des affaires en France, est calculé à partir des réponses des dirigeants d’entreprise des principaux secteurs.
En revanche, la proportion d’entreprises éprouvant des difficultés d’approvisionnement limitant leur production continue de diminuer. Elle s’établit à 26 % en avril 2023, après avoir atteint un pic de 45 % en juillet 2022. Toutefois, la part d’entreprises signalant une demande insuffisante, parfois associée à des difficultés d’approvisionnement, continue de croître depuis avril 2022. En avril 2023, elle s’élève à 32 % (dont 15 % avec des difficultés d’approvisionnement), contre 16 % un an plus tôt. Néanmoins, cette proportion demeure inférieure à sa moyenne historique de longue période, qui est de 49 %.
Les dirigeants d’entreprise moins optimistes
En avril 2023, les dirigeants d’entreprise dans le secteur des services sont moins confiants quant à leurs perspectives d’activité que le mois précédent : le solde d’opinion correspondant diminue à nouveau et passe légèrement en dessous de sa moyenne historique. De même, le solde d’opinion sur la demande prévue baisse nettement et passe également sous sa moyenne historique.
Les services affichent ainsi leur plus faible niveau de confiance depuis le dernier confinement d’avril 2021.
En outre, 56 % des dirigeants d’entreprise signalent des difficultés de recrutement. Cette proportion demeure élevée, mais diminue depuis son niveau le plus élevé (62 %) en octobre 2022.
Source : opera-energie.com