Les services de la Première ministre ont récemment publié un document de travail mettant l’accent sur le renforcement des objectifs concernant l’énergie éolienne en mer et l’énergie nucléaire, en préparation du débat parlementaire sur la grande loi française de planification des objectifs énergétiques qui aura lieu à l’automne.
Le secrétariat à la planification écologique (SGPE), relevant du bureau de la Première ministre, a diffusé ce document de travail mettant en évidence les progrès réalisés et le programme énergétique français. Ce document complète l’esquisse présentée par la Première ministre afin d’aligner les objectifs français sur l’objectif européen de réduction des émissions de gaz à effet de serre de 55 % d’ici 2030 par rapport à 1990.
Ces objectifs seront finalement fixés dans la prochaine loi de programmation énergie-climat (LPEC) qui sera débattue au Parlement à l’automne.
Le document de travail du SGPE rehausse plusieurs objectifs énoncés par Emmanuel Macron lors de son discours de Belfort en février 2022, visant à “reprendre en main notre destin énergétique” d’ici 2050, notamment dans les domaines du nucléaire et de l’éolien en mer.
Concernant le nucléaire, le document prévoit la construction d’au moins 8 nouveaux réacteurs nucléaires, soit deux de plus que les prévisions initiales. Cette augmentation témoigne de la confiance accordée aux capacités d’EDF pour renforcer l’autonomie et la souveraineté de l’Europe en matière d’énergie nucléaire. Parallèlement, l’éolien en mer connaîtra également une augmentation de ses objectifs, passant de 40 GW à 45 GW d’ici 2050, selon le document de travail.
En revanche, aucun nouveau réacteur nucléaire ne sera mis en service d’ici 2030. D’ici là, la France compte accélérer le développement des énergies renouvelables pour atteindre les nouveaux objectifs fixés par l’UE, qui vise désormais une part de 42,5 % d’énergies renouvelables dans la consommation finale d’énergie d’ici 2030.
Le document de travail met également l’accent sur l’importance de l’hydroélectricité pour assurer la flexibilité de l’offre et de la demande, ainsi que sur la nécessité d’augmenter les capacités de stockage de l’électricité. Il souligne également l’importance de revoir les systèmes de raccordement du réseau pour équilibrer le mix énergétique en constante évolution.
En bref, la France s’engage à renforcer les objectifs éoliens en mer et nucléaires, tout en accélérant le développement des énergies renouvelables.
L’hydroélectricité, le stockage d’énergie et l’amélioration des systèmes de raccordement du réseau joueront un rôle crucial dans la flexibilité du mix énergétique.
De plus, le pays cherche à devenir un acteur clé dans le domaine des interconnexions énergétiques en Europe. Enfin, la transition vers des sources de chaleur renouvelables et la clarification des usages de la biomasse sont des enjeux importants pour atteindre les objectifs de décarbonation et de réduction de la consommation énergétique.
Source : Euractiv