Vers une baisse de consommation
Aux alentours de fin septembre, le prix du baril de Brent s’équilibrait autour de 100 dollars, mais a rapidement chuté à 87 dollars après seulement deux semaines. Cette baisse est surprenante, étant donné le contexte de production limitée et de tensions géopolitiques, notamment les hostilités entre le Hamas et Israël menaçant la stabilité du Moyen-Orient.
En effet, les données de septembre révèlent une consommation d’essence aux États-Unis au plus bas depuis vingt ans.
En guise de contexte, l’OPEP, dirigée par l’Arabie saoudite, avait diminué sa production en juin pour stimuler une montée des prix. Cette stratégie a vu une réduction de 1,6 million de barils par jour, dans l’espoir d’équilibrer le marché. Par la suite, l’Arabie saoudite a encore réduit sa production, tombant à 9 millions de barils par jour, le niveau le plus bas depuis 2021.
Cependant, la stratégie saoudienne semble avoir des répercussions inattendues, malgré les avertissements de leur ministre de l’Énergie Abdulaziz Bin Salman aux pays occidentaux.
Risque de crise de diesel en Europe
L’AIE observe une baisse de demande plus marquée dans les nations à faible revenu. Les variations monétaires et la fin des subventions ont entraîné une inflation des prix du carburant, rendant celui-ci inabordable pour beaucoup dans ces régions en développement.
L’AIE anticipe un ralentissement continu de la demande globale de pétrole pour 2024, attribué à l’affaiblissement de la reprise économique après la pandémie et à la transition accélérée vers des énergies plus propres.
La réserve fédérale américaine envisage d’augmenter ses taux dès novembre, ce qui pourrait freiner la croissance économique et par conséquent, réduire la demande en pétrole. En bref, l’Europe pourrait faire face à une pénurie de diesel cet hiver à cause de l’embargo sur le pétrole russe imposé par l’Union Européenne.
Source : Opera Energie