Face aux enjeux du réchauffement climatique, les centrales nucléaires d’EDF doivent s’adapter. En raison de la nécessité de refroidir les réacteurs, les centrales pompent de l’eau des cours d’eau environnants et la rejettent légèrement plus chaude. Cependant, avec la multiplication des températures élevées, les conditions pour assurer le bon fonctionnement des réacteurs deviennent de plus en plus difficiles à réunir.
Des dérogations ont été accordées à certaines centrales pour leur permettre de continuer à produire de l’électricité en rejetant de l’eau plus chaude. Cette situation a suscité des critiques, notamment de la part des associations écologistes.
L’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a encouragé EDF à étudier des systèmes de refroidissement moins consommateurs d’eau pour les futurs réacteurs EPR2.
De son côté, la Cour des comptes a recommandé à EDF de prendre des mesures supplémentaires pour augmenter les capacités de stockage d’eau et éviter les rejets d’eau chaude lorsque le débit est faible.
EDF a d’abord tenté de se défendre en remettant en question les critères de précaution. Cependant, l’entreprise a récemment exprimé sa volonté de prendre des mesures. Elle prévoit un état des lieux complet de la consommation d’eau des centrales, l’installation de réservoirs supplémentaires pour stocker les effluents et une veille technologique pour observer les avancées dans d’autres pays confrontés à des conditions arides.
De plus, EDF prévoit de tester une innovation développée par des chercheurs du MIT permettant de récupérer de la vapeur d’eau dans les tours aéroréfrigérantes. Ce test sera réalisé à la centrale du Bugey, à Saint-Vulbas, d’ici fin 2023.
Source : Opéra Énergie