Le règlement sur l’industrie verte est confronté à des querelles concernant le nucléaire et le financement. La proposition de règlement pour une industrie verte de la Commission européenne a reçu un soutien général des ministres de l’UE chargés de la compétitivité.
Malgré tout, les désaccords persistants sur l’énergie nucléaire et le financement au niveau de l’UE pourraient compliquer les négociations futures.
Cette proposition vise à ce que l’Europe produise elle-même 40 % des technologies propres nécessaires à la transition écologique, telles que les panneaux solaires, les éoliennes, les batteries, les pompes à chaleur, l’énergie géothermique, les électrolyseurs, les piles à combustible, les technologies liées au biogaz, le captage et le stockage du carbone, ainsi que les réseaux électriques.
La Commission européenne souhaite accélérer la construction de sites de production de technologies propres en Europe en facilitant les procédures d’autorisation. Cependant, certains États membres ont exprimé des points de vue divergents, dont certains pays, comme la France, la Finlande, la Slovénie, la Croatie, la Hongrie, la Bulgarie, la Roumanie et la République tchèque, soutiennent l’inclusion de l’énergie nucléaire dans le règlement. En revanche, l’Allemagne, le Luxembourg et l’Autriche s’y opposent.
La proposition ne prévoit pas de système de subvention supplémentaire, mais propose la création d’un groupe de travail pour discuter et conseiller sur les options de financement existantes, telles que la Banque européenne d’investissement (BEI) et les régimes de subvention nationaux. Plusieurs États membres ont critiqué cette approche, affirmant que tous les pays devraient être traités de la même manière.
La proposition législative vise également à simplifier les procédures d’autorisation en obligeant les États membres à mettre en place des points de contact uniques. Cela pourrait surcharger certaines administrations nationales.
En résumé, le règlement sur l’industrie verte suscite des débats concernant le nucléaire et son financement. La Commission européenne souhaite encourager la production de technologies propres en Europe, mais les opinions divergent sur l’inclusion de l’énergie nucléaire et ces mécanismes de financement. Les négociations futures devront résoudre ces différences tout en favorisant une transition efficace.
Source : Euractiv