Le financement du nucléaire est au cœur des réflexions de l’État français.
En effet, Les Echos ont révélé que le gouvernement envisage de réserver une partie du Livret A, actuellement dédié au financement du logement social, pour investir dans le nucléaire.
Cette décision, qui ne serait prise qu’à partir de 2027, ne concernerait qu’une partie modeste de la cagnotte du Livret A, soit environ 10 milliards d’euros.
Cependant, le coût de construction des nouveaux réacteurs est très élevé, et la question du financement se pose.
Le gouvernement a estimé qu’il faudra entre 51 et 56 milliards d’euros pour les six premiers exemplaires prévus, auxquels s’ajoutent les coûts de financement et les aléas inhérents à ce type de projet.
En Grande-Bretagne, le financement est en grande partie privé et se répercute sur la facture des usagers. En France, les financeurs institutionnels ne sont pas très intéressés, d’où la réflexion sur l’utilisation du Livret A.
Le coût final de l'électricité produite par les réacteurs nucléaires déterminera leur compétitivité et leur place dans le panier électrique français.
Actuellement, l’inflation des coûts de construction des centrales nucléaires face à la déflation des prix des énergies renouvelables plaide en faveur de l’utilisation du nucléaire comme énergie d’appoint. Cependant, certains rêvent du retour de la singularité nucléaire française avec ses prix imbattables. Dans tous les cas, la sagesse recommande de ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier, qu’il soit renouvelable ou nucléaire.
Source : Les échos