Le parc nucléaire français fait face à de nouvelles inquiétudes avec la découverte de trois nouvelles fissures. L’une d’entre elles est particulièrement préoccupante en raison de sa taille et de son emplacement inédit.
EDF lutte contre la corrosion sous contrainte.
EDF a identifié une fissure sous contrainte inquiétante, dont la localisation et la taille soulèvent des questions. Cette fissure se trouve sur une ligne en “branche chaude du système d’injection de sécurité (RIS BC)” du réacteur 1 de la centrale de Penly (Seine-Maritime). Cette ligne était considérée par EDF comme non sensible à la fissuration par corrosion.
De plus, la taille de la fissure est particulièrement importante : elle mesure 155 mm, soit environ un quart de la circonférence de la tuyauterie, et sa profondeur maximale est de 23 mm, pour une épaisseur de tuyauterie de 27 mm. Jusqu'à présent, les fissures causées par la corrosion sous contrainte n'étaient pas profondes de plus de quelques millimètres.
Deux réacteurs touchés par la fatigue thermique
Deux autres défauts liés à la fatigue thermique ont été détectés sur des lignes du circuit d’injection de sécurité du réacteur 2 de la centrale de Penly et du réacteur 3 de la centrale de Cattenom (Moselle). Ce phénomène est dû aux variations importantes de température qui peuvent entraîner une fissuration du métal de la tuyauterie.
EDF n’avait jamais identifié ce problème sur cette partie de ses réacteurs auparavant. L’entreprise devra donc intégrer environ 200 nouvelles zones dans son programme de contrôle de la fatigue thermique.
Face à ces nouvelles découvertes, l’Autorité de sûreté nucléaire a demandé à EDF de “revoir sa stratégie pour tenir compte de ces nouvelles informations”. Cette révision pourrait, une fois de plus, perturber le calendrier de maintenance des centrales françaises et affecter la production d’électricité du pays.
Source : opera-energie.com