L’énergie renouvelable a le vent en poupe !
Les ministres de l’Énergie des 27 États membres sont parvenus à un accord pour augmenter la part des énergies renouvelables (EnR) à 40% du bouquet énergétique européen d’ici 2030. Un objectif ambitieux en apparence seulement, puisque le conflit opposant la Russie et l’Ukraine pousserait désormais les européens à un nouvel objectif de 45% pour pourvoir aux besoins énergétiques.
La présidence Française de l’UE se félicite de cette nouvelle, elle qui prévoyait d’accélérer le déploiement des EnR sur le territoire Français dans son programme.
« Les EnR sont la colonne vertébrale de nos efforts en termes d’autonomie de nos systèmes énergétique » indique Kadri Simson, Commissaire européenne à l’Énergie, en préambule du Conseil de l’Énergie réunissant les ministres de chaque État membre en charge de ces questions.
Ce « compromis raisonnable », selon le représentant italien, est aussi « la seule vraie perspective pour nous libérer de la dépendance vis-à-vis de la Russie » déclare le représentant portugais. La Pologne soutient également les orientations générales des 27, mais son représentant demande aux instances européennes « de prendre en compte les différences nationales » pour l’atteinte des sous-objectifs sectoriels.
En effet, la plupart des pays demandent que la gouvernance des sous-objectifs soit réservée à la discrétion des nations, et non de L’UE. Laissant aux pays, le choix du mix énergétique approprié. Contrairement aux Pays-Bas qui plaident pour des contraintes, notamment en matière d’utilisation de l’hydrogène vert comme combustible renouvelable d’origine non-biologique (RFNBO).
Tandis que la ministre Espagnole rappelle la nécessité d’une « période de transition pour les premiers projets d’hydrogène », la Slovaquie et la Grèce demandent que l’objectif soit abaissé de 35% à 30%. La Hongrie propose même de le porter à 25%.
On peut constater que les EnR font l’unanimité auprès de l’UE, cependant la méthode et le timing pour y aller, restent des sujets complexes à harmoniser.
Et encore ?
Pour que ces objectifs soient atteints par la plupart des États membres, l’UE va devoir être claire et spécifique pour donner de la visibilité aux investisseurs, un cadre général. Sous-entendu, un coup de pouce visant à accélérer et simplifier les démarches concernant l’octroi de permis pour déployer les projets dans les meilleurs délais.
Jozef Síkela, ministre de l’Industrie et du Commerce de la Tchéquie, qui prendra la tête du Conseil de l’UE en fin de semaine, conclut ainsi que « pour être ambitieux, il faut offrir suffisamment de souplesses afin de prendre en compte le besoin d’avoir une transition efficace, notamment en termes de coût ».
À très vite,
Source : Euractiv