Les États membres aspirent à des cibles plus hautes concernant les ressources premières essentielles. Malgré leurs engagements en faveur d’une transformation dans les pays riches en ressources, les États membres de l’UE souhaitent augmenter les buts de transformation locale des ressources stratégiques.
La Commission européenne a proposé en mars un acte législatif européen sur les matières premières critiques (Critical Raw Materials Act – CRMA), visant à booster la production locale de ressources premières critiques et à minimiser la dépendance vis-à-vis des autres pays, notamment la Chine.
Sans contrainte, la Commission a suggéré que 40 % du traitement et du raffinage des ressources stratégiques utilisées dans l’UE soient réalisés en Europe. Les États membres aspirent à aller au-delà, proposant 50 % d’ici à 2030, selon un accord conclu par les représentants permanents auprès de l’Union européenne (d’après le Conseil Européen, du vendredi 30 juin 2023).
Les gouvernements nationaux veulent aussi augmenter l’objectif de recyclage en Europe des matières critiques, en passant de 15 à 20 %.
Toutefois, la position des États membres ne précise pas comment réaliser ces objectifs ambitieux. La proposition ne comprend aucun moyen financier supplémentaire pour soutenir l’augmentation de la production locale, alors que les délais pour les procédures d’autorisation restent inchangés ou même prolongés.
L’accord prévoit également la création d’un groupe représentant les États membres, qui devra publier régulièrement des rapports “détaillant les obstacles à l’accès au financement et les recommandations visant à faciliter l’accès au financement” pour les projets considérés comme stratégiques.”
Synthèse : Les États membres de l’UE visent des objectifs plus ambitieux pour la transformation locale des matières premières stratégiques, malgré des engagements précédents pour que cette transformation se fasse dans les pays partenaires riches en ressources. La Commission européenne a proposé le Critical Raw Materials Act en mars, visant à augmenter la production locale et à réduire la dépendance extérieure, en particulier de la Chine. Les États membres veulent aller plus loin que la suggestion de la Commission, en visant une transformation locale de 50 % d’ici 2030. Ils souhaitent également augmenter l’objectif de recyclage des matières critiques en Europe de 15 à 20 %.
Cependant, les modalités de réalisation de ces objectifs restent floues, et aucune ressource financière supplémentaire n’est proposée. L’accord prévoit la création d’un groupe de représentants des États membres, qui devra publier des rapports réguliers sur l’accès au financement pour les projets stratégiques.
Source : Euractiv