RTE, le gestionnaire du réseau électrique français, a publié son bilan électrique national pour l’année 2022. Selon RTE, cette année a été marquée par une crise énergétique sans précédent depuis les chocs pétroliers des années 1970.
Malgré la faible production nucléaire et hydraulique, la sécurité d’approvisionnement en électricité a été garantie et le développement des énergies renouvelables n’a pas été ralenti.
La consommation d’électricité a été en baisse sensible à partir de l’automne et les échanges d’électricité ont été inversés, permettant à la France d’être une importatrice nette d’électricité pour la première fois depuis 1980.
La production totale d’électricité en France a atteint son plus bas niveau depuis 1992, avec 445,2 TWh, soit une baisse de 15% par rapport à 2021, en raison de la faible production nucléaire et hydraulique.
La production nucléaire a été historiquement basse, avec seulement 279 TWh produits, soit 63% de la production totale en France. C’est une baisse de 30% par rapport à la moyenne des vingt dernières années.
La disponibilité du parc nucléaire français a été à un niveau historiquement faible tout au long de l'année 2022, s'établissant à 54%, contre 73% en moyenne entre 2015 et 2019.
La production hydraulique a atteint son plus bas niveau depuis 1976, avec 49,7 TWh produits, soit une baisse de 20% par rapport à la moyenne 2014-2019. Les conditions climatiques exceptionnellement chaudes et sèches ont eu un fort impact sur la disponibilité de la production hydraulique.
Le gaz est redevenu la troisième source de production d’électricité en France, avec un volume produit de 44,1 TWh sur l’année, contre 32,9 TWh en 2021. Il est redevenu la troisième source de production d’électricité en France derrière le nucléaire et l’hydraulique, à la place de l’éolien.
RTE souligne que l’évolution favorable de la situation sur le parc nucléaire français sera essentielle pour accroître la résilience du système électrique aux risques internationaux sur les combustibles fossiles et retrouver la trajectoire de décarbonation de l’économie dans son ensemble.
Source : media.opera-energie.com