REPowerEU : 2,8 milliards d'euros supplémentaires pour accélérer la transition énergétique en France

REPowerEU : 2,8 milliards d’euros supplémentaires pour accélérer la transition énergétique en France

Le plan de reprise et de résilience français a reçu une évaluation positive de la Commission européenne le lundi 26 juin. Cette évaluation a conduit à une augmentation des subventions européennes de 2,8 milliards d’euros par rapport au plan initial de 2021, portant le total à 40,3 milliards d’euros.

Cette augmentation des fonds provient de la Facilité pour la reprise et la résilience (FRR), un mécanisme financier créé en 2021 pour soutenir les investissements verts et numériques des États membres ainsi que la décarbonation des entreprises.

Suite à la pandémie de Covid-19, la Commission européenne a contracté une dette commune de 750 milliards d’euros afin de stimuler la relance économique des États membres, tout en soulignant l’importance cruciale d’une véritable transition écologique.

La FRR joue un rôle essentiel en supervisant l'utilisation de cet emprunt au niveau des États membres, en les obligeant à investir au moins 37 % des subventions européennes dans des initiatives de transition verte.

En 2021, la France avait déjà demandé 37,5 milliards d’euros pour soutenir des investissements publics d’envergure, notamment dans la rénovation énergétique des logements privés, l’insertion professionnelle des jeunes et la promotion de moyens de transport plus respectueux de l’environnement.

Dans le cadre du plan REPowerEU, mis en place par la Commission européenne en réponse à l’invasion de l’Ukraine par la Russie, la France a rapidement soumis une demande supplémentaire de financement en avril 2023, s’élevant à 2,8 milliards d’euros, dans le but de garantir son indépendance énergétique. Cette demande a été approuvée par la Commission européenne.

Cette nouvelle somme sera allouée à quatre grands projets, dont 1,6 milliard d’euros sera consacré à la mise en œuvre de « MaPrimeRénov’ », un programme gouvernemental visant à encourager la transition écologique des logements privés, en fonction des revenus des propriétaires et des bénéfices environnementaux attendus des travaux.

Un autre domaine d’investissement important concerne cinq projets inclus dans le Projet important d’intérêt européen commun (PIIEC) hydrogène.

Ces projets contribueront notamment au développement et à la production de véhicules utilitaires légers fonctionnant à l’hydrogène, ainsi qu’à la fabrication de composants de piles à combustible à l’hydrogène.

Cette somme s’inscrit dans le cadre du plan d’investissement français « France Relance », doté d’un montant total de 100 milliards d’euros, et axé sur l’écologie, la compétitivité et la cohésion. Sur les 40,3 milliards d’euros provenant de l’Union européenne, 12,5 milliards d’euros ont déjà été versés à la France.

La question du financement de la transition verte suscite beaucoup d’intérêt, et les capacités financières de la France et de l’Europe pour répondre aux impératifs climatiques sont étroitement surveillées.

Selon un rapport récent de France Stratégie, un organisme de réflexion rattaché aux services de la Première ministre, une somme annuelle de 66 milliards d’euros serait nécessaire pour assurer une transition verte ordonnée en France.

L’accent est mis sur l’importance de ces fonds supplémentaires pour accélérer la transition énergétique en France. Les investissements dans la rénovation énergétique des logements, les énergies renouvelables et les technologies propres joueront un rôle clé dans la réduction des émissions de gaz à effet de serre et dans la construction d’une économie plus durable.

La France s’efforce de réduire sa dépendance aux énergies fossiles russes, en particulier après l’invasion de l’Ukraine. Les investissements dans des technologies énergétiques alternatives, telles que l’hydrogène, contribueront à diversifier le mix énergétique français et à renforcer son indépendance énergétique.


Cependant, le défi financier reste considérable. Les gouvernements français et européen devront continuer à mobiliser des ressources financières et à mettre en place des politiques incitatives pour encourager les investissements privés dans la transition verte. Cela nécessitera également une coordination et une collaboration étroites entre les acteurs nationaux et européens pour maximiser l’impact des investissements et atteindre les objectifs de durabilité.

En bref, la Commission européenne a accordé à la France 2,8 milliards d’euros supplémentaires dans le cadre du plan de reprise et de résilience, portant le total des subventions européennes à 40,3 milliards d’euros. Ces fonds contribueront à accélérer la transition énergétique en soutenant des projets tels que la rénovation énergétique des logements et le développement de l’hydrogène. Cependant, des efforts financiers continus seront nécessaires pour atteindre les objectifs de durabilité et faire face aux défis climatiques.

Source : Euractiv

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