Gestion de l’énergie
Une analyse de la Banque de France de 2022 révèle que 19% des sociétés manufacturières se considèrent vulnérables aux risques liés à la transition écologique, incluant des risques légaux, réglementaires et de réputation, et 6% aux risques directs comme les interruptions d’activité. Ces entreprises envisagent d’allouer 1,2% de leur revenu à la réduction de leur empreinte carbone, une augmentation depuis les 0,6% actuels.
La ministre Agnès Pannier-Runacher insiste sur l’importance de la gestion de l’énergie comme axe central de la politique de modération énergétique.
Vincent Moulin Wright de France Industrie observe que si les grandes industries sont déjà engagées dans cette voie, les PME restent contraintes par les coûts énergétiques. En juin 2023, des plans pour réduire les émissions de 50 sites industriels majeurs ont été présentés au gouvernement français.
Le défi de l’électrification
Vincent Moulin Wright souligne que l’électrification et la révision des procédés industriels sont clés pour décarboner. Néanmoins, la capacité de production électrique suffisante demeure une préoccupation. Sven Rösner, de l’Office Franco-Allemand pour la Transition Energétique, renforce cette inquiétude en évoquant la nécessité d’augmenter les moyens pour la génération d’électricité.
Digitalisation et efficacité dans le secteur du bâtiment
La CRE indique que seulement 6% des bâtiments tertiaires de grande surface utilisent des outils numériques pour améliorer leur gestion énergétique.
En 2023, le lancement d’un outil numérique, conçu par Jonathan Villot, vise à accélérer la transition énergétique des bâtiments. Ce système recueille des données sur 21 millions de logements en France, offrant une base pour des rénovations énergétiques ciblées. Le cadre réglementaire, incluant l’Eco Energie Tertiaire et le décret BACS, soutient ces efforts en imposant des systèmes automatisés de gestion énergétique dans les bâtiments tertiaires.
Source : Opera Energie