Les petites et moyennes entreprises (PME) se trouvent aujourd’hui à un carrefour crucial face à l’urgence climatique. Selon une récente enquête de la Confédération des Petites et Moyennes Entreprises (CPME), réalisée auprès de 1418 dirigeants entre le 26 octobre et le 20 novembre, 76% des chefs d’entreprise sont désormais préoccupés par l’accumulation des normes environnementales.
Ces réglementations, couvrant des domaines variés comme la gestion des déchets et la responsabilité élargie du producteur (REP), s’avèrent complexes à appliquer pour 38% des entrepreneurs, notamment à cause des secteurs où elles semblent inapplicables.
De plus, près d’un quart des répondants expriment des inquiétudes quant aux restrictions sur l’utilisation des ressources en eau.
La transparence réglementaire est également une source de tension. Bien que seulement 13% des entrepreneurs soient informés des exigences de la notation extra-financière (CSRD), ceux qui en sont conscients sont légitimement préoccupés.
Face à ces défis, la CPME plaide pour une simplification des aides destinées à encourager la transition écologique. Un appel est lancé pour des mesures plus accessibles, telles que le “suramortissement vert”, une incitation fiscale supplémentaire pour les investissements écologiques, favorisant ainsi une adaptation plus aisée des PME à ces nouvelles exigences.
Cette enquête met en lumière un besoin criant d’une approche plus pragmatique et réaliste dans la mise en œuvre des réglementations environnementales, afin de ne pas compromettre la compétitivité économique des PME tout en répondant efficacement aux défis de la transition climatique.
Source : Opéra Energie