L’opérateur national de transport d’électricité en France, RTE, a publié mercredi 8 novembre ses prévisions pour l’hiver à venir. Contrairement à l’année précédente, marquée par une crise gazière et une disponibilité limitée du parc nucléaire, l’hiver 2023-2024 s’annonce sous de meilleurs auspices.
La production d’électricité a augmenté et la consommation continue de baisser.
L’année dernière, la situation énergétique de la France et de l’UE était tendue, mais grâce à une météo favorable et une réduction de la consommation électrique, la France a évité les délestages. Pour l’hiver prochain, RTE prévoit un risque faible de déséquilibre offre-demande en électricité, grâce à une meilleure disponibilité des moyens de production et à une coopération accrue au niveau européen.
Le secteur nucléaire, en difficulté l’année passée, montre des signes de reprise avec une capacité de 40 GW déjà disponible, en hausse par rapport à l’année dernière. D’ici janvier 2024, 50 GW devraient être opérationnels. Cependant, ces chiffres restent inférieurs aux niveaux d’avant crise.
Le développement de l’éolien continue, avec des niveaux similaires à 2022, et de nouvelles installations sont prévues. Pour 2023, l’éolien surpassera le gaz dans la consommation énergétique. Les stocks de gaz sont également à des niveaux élevés dans toute l’UE.
Malgré l’amélioration de l’offre, RTE souligne que le risque de délestage n’est pas totalement écarté. Les incertitudes météorologiques, la consommation et la disponibilité du parc nucléaire sont des facteurs clés. La réduction de la consommation reste essentielle, avec une baisse actuelle de 8-9% par rapport à l’année précédente.
Les prix élevés de l’électricité contribuent à cette baisse de consommation, bien que les prix à court terme diminuent, les prix à long terme restent élevés.
RTE a également amélioré son système Ecowatt pour informer les consommateurs sur la consommation électrique optimale. Des moyens de gestion de la demande et des dispositifs de sauvegarde sont en place pour les utilisateurs particuliers et industriels.
Enfin, RTE reconnaît que des centrales fossiles de secours sont nécessaires pour répondre aux pics de demande, bien que leur utilisation reste minime.
Source : Euractiv