Pour parvenir à son ambition de diminuer les émissions de gaz à effet de serre de 55 % d’ici 2030, l’Union européenne doit tripler l’efficacité de ses efforts actuels, notamment dans les domaines du bâtiment, des transports et de l’agriculture.
Actuellement, l’UE est à la traîne avec une réduction de 32 % des émissions par rapport à 1990, alors que pour respecter ses engagements et éviter une intensification des catastrophes climatiques, une accélération est nécessaire. Wopke Hoekstra, le commissaire européen au Climat, souligne la nécessité d’une action rapide.
Malgré une réduction significative des importations de gaz russe et des encouragements vers les énergies renouvelables, la croissance de ces dernières n’est pas assez rapide.
Il est essentiel d’augmenter la part des énergies renouvelables, actuellement à 21,8 %, pour atteindre l’objectif de 42,5 % en 2030.
Hoekstra, ancien de Shell et de McKinsey, critique les subventions aux combustibles fossiles qui entravent la transition énergétique et rappelle aux États membres leur engagement à les supprimer. Le sommet de la COP28 sera un moment clé pour l’UE afin de promouvoir une suppression mondiale progressive des combustibles fossiles sans mesures compensatoires et de certaines subventions.
La réticence de plusieurs gouvernements européens à avancer sur le climat malgré la pression de Bruxelles est préoccupante, notamment l’Allemagne, la France et la Pologne qui n’ont pas encore présenté de plan d’action. Les plans climatiques actuels sont insuffisants pour maintenir le réchauffement global en dessous de 1,5 °C, comme le souligne Chiara Martinelli de CAN Europe, qui exhorte les gouvernements à se montrer à la hauteur de l’urgence climatique.
Source : Euractiv